Patrimoine

L’église Saint-Martin

Elle date du Moyen äge, époque où elle avait pour annexe Saint-Vincent d’Etialescq. Cependant, sa construction actuelle date du XVIIème siècle La nomination du Prêtre à la cure est source de conflit sous Louis XVI qui accorde les droits aux Luger de Précilhon. L’église est entourée d’un cimetière et son porche sert un temps d’école au XIXème siècle. Elle présente une nef principale qui se termine par une abside semi-circulaire percée d’une baie romane, aujour’hui recouverte d’enduit ; le collatéral s’achève par un mur plat. Son mobilier comprend des rétables. Depuis peu, l’Eglise Saint-Martin est incrite à l’inventaire des Monuments Historiques.

Le Monument aux Morts.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la Commune de Précilhon, comme de très nombreuses municipalités, fait ériger un monument marquant le souvenir de ses soldats tombés au champ d’honneur. Le Monument aux Morts se compose d’une base à degrès, d’un socle portant l’inscription “à la mémoire des enfants de Précilhon morts pour la patrie” et d’un obélisque se terminant en pyramidion. Ce monument de type civique reprend la typologie formelle la plus fréquemment utilisée pour ce type d’édifices. Relativement soble, l’obélisque est uniquement décoré d’une palme, en bas-relief, symbolisant la victoire ou le martyre. Quatorze Précilhonnais ne rentrent pas de la Grande Guerre. Un hommage leur est rendu chaque année lors de la cérémonie du 11 novembre.

Ruines du château Bazerques.

Dressé à proximité de l’église, au bord du ruisseau, les ruines du château témoignent du faste passé de la Commune. L’édifice est tout d’abord la propriété des Gayrosse jusqu’au XVIème siècle. Il est construit en majeure partie par Bernard de Casaucau, chanoine de Lescar. Les Luger en deviennent propriétaires au XVIIème siècle jusqu’en 1733, date à laquelle la commune l’acquiert et en fait un presbytère. Le dernier propriétaire est ensuite la famille Bazerques ; depuis le château est en ruines. La demeure est de style Renaissance. Elle présente un corps de logis allongé, une tour carrée à quatre niveaux, deux étages couverts d’un toit béarnais. L’entrée principale se fait au nord par une porte ogivale et les murs sont en galets polygéniques, en moellons de calcaire et en grès. A l’intérieur des ruines du château de Bazerques se trouvent encore une cheminée Renaissance moulurée et une autre cheminée en stuc.

Dolmen “Darre la Peyre”

On le trouve sur le chemin des crêtes, lieu dit Darre l Peyre. Il date de 4 000 av JC/1er siècle. C’est un dolmen classique à rapprocher d’une sépulture individuelle sous lequel ont été mis à jour des éléments lithiques et de la céramique attestant d’une fréquentation ancienne du site et de sa réutilisation à différentes périodes. Des travaux de nettoyage et de valorisation ont été réalisés, sous l’égide du SRA avec le Lycée Agricole de Soeix.

 

Présentation de la commune

Authentique et nature, Précilhon donne le ton

Ce qui marque immédiatement en arrivant à Précilhon, c’est la sculpture de mur de briques taillées représentant les villageois imbriqués dans des postures expressives. Colorée et drôle, elle représente l’esprit de notre village de 410 habitants : solidarité et vie rurale. Conçue par une artiste tchèque, Eva Roucka, elle démontre aussi l’ouverture de Précilhon à la culture et à la modernité. Se fondant dans le paysage, elle s’acoquine agréablement à l’église Saint-Martin. Petite, intime, celle-ci accueille un rétable et un tabernacle de coeur totalement restaurés à la feuille d’or par des artisans restaurateurs dont le Peintre Philippe Gavillon de Haut de Gan et Stéphanie Redal. D’autres objets, dont une chasuble cousue de fil d’or, font de cette église du XVIIème siècle un petit musée qui mérite une visite. Il faut dire que le tabernacle à ailes, surmonté d’un dais en forme de coquille ainsi que le rétable constitué de trois panneaux et de colonnes torses datant du XIXème siècle, sont d’une qualité remarquable.

dolmenCe ne sont pas les seules curiosités de Précilhon. En 1952, dans le bois de Précilhon, en bordure du chemin de crête, le dolmen “Darre la Peyre” a été partiellement dégagé du tumulus qui le recouvrait. La présence de cette sépulture est très certainement liée au pastoralisme pratiqué dans cette zone dès le Néolithique Final, environ 4 000 avant J.C.

Associé au dolmen, le village a conservé quelques puits du XIXème siècle. Construits en galets et couverts d’une haute toiture, on les croise au détour d’une rue ou à proximité d’un pré. Témoins d’un mode de vie passé, certains d’entre eux ont malheureusement disparu mais d’autres ont été sauvés et restaurés. Sous la houlette des habitants et de l’équipe municipale, la volonté d’attirer les visiteurs et de développer l’économie artisanale est clairement posée. Ainsi un grand travail de réaménagement des sites tel que la remise en fonctionnement du lavoir ou le projet de réhabilitation du dolmen sous la direction de Monsieur Dumontier, archéologue en partenariat avec le Lycée agricole de Soeix. Associés aux travaux de voirie, l’enfouissement des réseaux et aménagements paysagers participent grandement à cette dynamique. Ainsi une aire de jeux pour enfants a été aménagée devant la Mairie et on envisage la réouverture des chemins abandonnés de Précilhon et des communes de la plaine d’Escou, pour retracer des parcours de promenades le long du ruisseau Escou.

Toujours guidée par un esprit collaboratif, l’équipe municipale conduite par Nicolas LOUSTAU-CHARTEZ, s’attache à poursuivre les partenariats et les liens constructifs avec les diverses associations de la commune et les acteurs locaux. Ainsi le projet d’installer une AMAP “association pour le maintien de l’agriculture paysanne” a vu le jour. Véritable partenariat entre producteur et consommateurs sur la base d’un lien équitable, solidaire, transparent et convivial, l’installation d’un maraîcher de proximité s’avère pertinent sur la Commune qui a souhaité également instauré un “marché” de produits du terroir.

Et Précilhon ne manque pas d’initiatives pour les visiteurs et les Précilhonnais : des ateliers et cours de peinture, de chants et de musiques anciennes avec l’association “L’école des champs”, ou des ateliers de théâtre, ouverts à tous, avec des représentations au mois de juillet, organisés par l’association pour la sauvegarde du Château Bazerques, en sont des exemples. Sans oublier la fameuse course à pied en chemin naturel, de 30 kms pour le premier parcours “initié” et le 2ème de 13 kms plus “découverte” qui traversent successivement Goès, Escout, Escou et Estialescq et qui rassemble plus de 300 passionnés de Trail et de découverte nature : Précilhonnais et Oloronais certes, mais également Jurassiens, Bordelais, Parisiens, Corses, Belges ….. sont au rendez-vous.

vue Nul doute   qu’avec tout   cela, Précilhon   peut retenir   quelques   visiteurs   amoureux   d’histoire,   d’artisanat et de   produits du “terroir” et peut être assister à un concert acoustique en l’église Saint-Martin ou à un spectacle de la saison culturelle …


Toponymie

Le nom du village trouve certainement ses origines dans le nom d’un homme latin Priscillus auquel a été ajouté le suffixe -onem pour désigner le domaine de Priscillus.

1267 : Précilhon (For d’Oloron)
1368 : Plessihoo (notaires de Lucq de Béarn)
1375 :  Precilhoo (contrat de Luntz)
1405 :  Presilhoo (notaires de Navarrenx)
1421 :   Pressilhoo (notaires de Lucq de Béarn)
1548 :  Presylho (réforme des Etats de Béarn)
1776 : Presillon (registre des Etats de Béarn)
Fin XVIII : Précilhon (carte de Cassin).